Article : « Le 13 septembre, une date anniversaire pour les Peuples autochtones ? »

Article publié sur Blada.com : Le 13 septembre, une date anniversaire
pour les Peuples autochtones ?
par Alexis Tiouka, Expert en droits humains

Il y a sept ans, le 13 septembre 2007, lors de la soixante et unième session de l’Assemblée générale des Nations Unies, l’Assemblée a adopté une résolution pour l’adoption de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. A l’époque, tous les peuples autochtones qui avaient contribué à l’élaboration de ce document, dont des représentants des peuples autochtones de Guyane, étaient, pour reprendre les termes du préambule de cette déclaration, « convaincu[s] que [cette] déclaration [était] une nouvelle étape importante sur la voie de la reconnaissance, de la promotion et de la protection des droits et libertés des peuples autochtones ».

 Qu’en est-il depuis ? L’adoption de cette déclaration par la France a-t-elle réellement répondu aux préoccupations énoncées dans le préambule : « préoccupée par le fait que les peuples autochtones ont subi des injustices historiques, entre autres, de la colonisation et de la dépossession de leurs terres, territoires et ressources, ce qui les a empêchés d’exercer, notamment leur droit au développement conformément à leurs propres besoins et intérêts » ? On ne peut qu’en douter au regard de la situation actuelle sur le territoire : certes il existe une Journée des peuples autochtones, mais répond-elle véritablement à cette préoccupation : la dépossession des terres, territoires et ressources ? NON. Pourtant, tous alors étaient persuadés que « le contrôle, par les peuples autochtones, des événements qui les concernent, eux et leurs terres, territoires et ressources, leur permettra[it] de perpétuer et de renforcer leurs institutions, leur culture et leurs traditions et de promouvoir leur développement selon leurs aspirations et leurs besoins ». Force est de constater que les peuples autochtones sont loin de contrôler leur propre avenir et que les pratiques paternalistes perdurent de même que le contrôle de l’Etat sur tous les aspects de leur vie, de leurs territoires et de leurs ressources. Et pourtant… La France a bien adopté ce document et a donc accepté l’idée « que le respect des savoirs, des cultures et des pratiques traditionnelles contribue à une mise en valeur durable et équitable de l’environnement et à sa bonne gestion ». Faut-il sur ce point rappeler les évènements récents survenus lors de la Journée internationale des peuples autochtones en Guyane ?

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